Le journal TV local en parle :
Ainsi que la presse papier :
L’INVENTEUR NANCÉIEN BAKKOUR KATTAN VENT DEBOUT APRÈS SA RADIATION DU CONCOURS LÉPINE
Le Nancéien Bakkour Kattan vent debout après sa radiation du concours Lépine. La direction de la manifestation se justifie et récuse toutes les accusations de l’inventeur
Le diplôme du concours Lépine trône toujours sur le mur de sa boutique de photocopies du 51, boulevard Charlemagne à Nancy et pourtant entre l’inventeur Bakkour Kattan et le concours d’inventions qui célèbre cette année ses 115 ans, rien ne va plus. Le Géo Trouvetout nancéien né à Alep, en Syrie, il y a plus de 50 ans, a appris début janvier sa radiation. Aujourd’hui, il conteste le motif et a donc décidé de saisir la justice. « Je tiens d’abord à rappeler que je participe au concours Lépine à Paris, Strasbourg, Lyon, Nantes et en Belgique depuis de nombreuses années et mes inventions ont été régulièrement récompensées par les jurys. »
« Je ne suis pas un terroriste »
« D’après le courrier que j’ai reçu, il m’a été notifié :’’ les administrateurs (NDLR : du concours Lépine) ont été informés de votre attitude qui a, en son temps, gravement perturbé le fonctionnement de notre bureau’’. J’affirme que je n’ai cherché en aucune manière à causer des dommages au Salon international de l’invention de Paris. Par conséquent, cette radiation est sans cause réelle et sérieuse », assure-t-il. Bakkour Kattan conteste, outre le motif de sa radiation, les conditions de son exclusion puisqu’il n’a jamais eu l’occasion de se défendre. Il assure aussi être victime de discrimination de la part de la direction du concours Lépine et parle même d’une certaine forme de « racisme ». « Je ne vois pourquoi je suis un danger pour le comité Lépine. Je ne suis pas Daech, je ne suis pas un terroriste », finit-il par asséner.
Des accusations que le président du concours Lépine, Gérard Dorey, balaie d’un revers. À l’entendre, le contentieux entre la manifestation et l’inventeur est ancien. Pour ne citer qu’un exemple, il rappelle cette édition où l’inventeur nancéien « avait fait un déballage au sol et sur un tabouret. Or, nous sommes garants d‘une certaine éthique. Le concours n’est pas non plus raciste. Plus de 20 % des inventeurs qui y participent viennent de pays étrangers. Le concours Lépine a aussi participé à une manifestation en Palestine ». Il évoque également « les assignations », « les procédures », les « huissiers de justice » qui sont intervenus à la demande de Bakkour Kattan. Une situation qu’il dit ne plus supporter et qui s’est aggravée, souligne-t-il, « le jour où il a distribué des flyers pour annoncer un concours concurrent au Lépine à Nancy ». À cela s’est ajouté le non-paiement d’une cotisation. « Le règlement est très clair sur ce point. Le concours Lépine n’est pas subventionné. Il vit de la vente de ses inventions et des cotisations. Celui qui ne la paie pas est radié à vie. » Or, affirme-t-il encore, « Bakkour Kattan n’a pas payé sa cotisation en janvier 2015. Il n’a donc pas reçu de convocation pour l’assemblée générale du 28 février 2015 où sa radiation a été votée à l’unanimité. Mais par l’affichage et en consultant notre site il aurait pu connaître la date du conseil d’administration pour y participer et s’y défendre », argue-t-il encore.
L’inventeur nancéien conteste les affirmations de Gérard Dorey : « J’ai envoyé mon chèque dans les temps mais le concours Lépine ne m’a informé que plusieurs mois après qu’il ne l’avait pas reçu. Soit. Mais alors pourquoi ne pas m’adresser un courrier de rappel ? Je suis adhérent depuis plusieurs années et depuis plusieurs années on cherche à m’exclure ! », clame le Nancéien qui réclame juste de pouvoir « réintégrer le concours et d’être respecté comme tous les autres inventeurs ».
Alexandre POPLAVSKY